Après avoir tourné autour ces dernières saisons, le FC Picasso a enfin décroché le graal en remportant le titre national. Vainqueur en finale de l’AS Parmain Futsal, le club isérois a confirmé son statut de favori, surtout lorsqu’il peut compter sur un effectif complet. Porté par le MVP des finales, Ali Bentalah, Echirolles a également pu s’appuyer sur le meilleur portier des play-offs, Salimina Galickho, décisif en finale notamment. Le FC Picasso mérite sa victoire, avec un parcours parfait tout au long du week-end.
Les isérois ont facilement dominé le FC Lambesc (7-3), pour son entrée en lice, avant de prendre la mesure des franciliens (5-2) en phase de poule. Opposés à USR Futsal en 1/2 finale, Picasso a cette fois pris sa revanche. Battus en Turquie et à Nantes lors de leurs deux derniers affrontements, les partenaires de l’inusable Bouras ont éliminé le champion d’Europe en titre, sans trembler (8-3). Après une première période accrochée, Château-Renault va subir la loi du buteur maison, Bentalah, auteur d’un quintuplé. En finale, les deux meilleurs formations du week-end avaient rendez-vous une seconde fois, après le match de poule.
En effet, battus par Echirolles en phase de groupe, les parisiens avaient assurés l’essentiel en prenant le meilleur sur le FC Lambesc (5-2) plus tôt dans la matinée. Guidée par leur inusable meneur Garcia, l’AS Parmain Futsal confirme sa montée en puissance, s’appuyant sur un collectif huilé et homogène. C’est d’ailleurs un duel de collectif qui s’est affronté en demie, entre Parmain et Marguerittes. Très proches, les deux formations n’ont pas réussies à se départager avant la fin du temps réglementaire, ni après les prolongations (2-2). Grâce à un 100% dans la séance des tirs au but, les franciliens accèdent à leur première finale nationale. Après la Coupe Nationale, le Futsal Marguerittois, manque malheureusement la dernière marche d’un rien, rageant.
Les gardois vont au final terminer au pied du podium puisque qu’après avoir mené 2-0, ils vont une nouvelle fois s’incliner aux tirs au but face à USR Futsal (2-2, 3-4 tab). Dans une rencontre serrée, qui s’est déroulée dans une excellente ambiance, les partenaires du capitaine Robert ont longtemps mené au score, avant de se faire reprendre dans les tous derniers instants. USR Futsal prend la troisième place des finales nationales, lot de consolation pour la formation castelrenaudine qui espérait repartir avec un nouveau trophée.
Les deux meilleures équipes en finale
Place à la finale donc, qui réunit deux des meilleures équipes de la saison. Sans doute encore frustrés de ne pas avoir pu défendre leur chance devant leur public lors des dernières finales nationales annulées à la dernière minute à cause du Covid 19, les isérois débutent bien mieux la rencontre. Après plusieurs actions chaudes, Echirolles trouve la faille après 7 minutes, avant de faire le break en deux minutes (3-0). Sonnés par ce trou noir, avec notamment un CSC sur le troisième but, les parisiens redressent la tête et inquiètent enfin le portier adverse. Mais sur un nouveau contre, le FC Picasso rentre aux vestiaires avec un net avantage (4-0).
Remobilisés par leur coach, les joueurs de l’AS Parmain Futsal montre enfin leur vrai visage en seconde période, et sont vite récompensés avec la réduction du score (4-1). Les franciliens jouent mieux et connaissent un moment fort. Malheureusement, la finition n’est pas au rendez-vous et Galickho est impérial sur sa ligne. Les coéquipiers d’un excellent Lebon ont laissé passer leur chance. Echirolles va donner un dernier coup d’accélérateur et une plus grande ampleur au score (6-2). Si l’écart final ne reflète pas la physionomie de la rencontre, le plus fort à gagner. Le FC Picasso mérite son premier titre national, bravo à eux !
Le Futsal Marguerittois champion à l’arrachée
Dans une finale ultra serrée et décousue, les gardoises de Marguerittes Futsal ont repris leur titre, face à jeunes et joueuses vaillantes du FO Rivois. Prévue en deux rencontres, la finale n’a rendu son verdict qu’au bout du suspense. Dès la première manche, les nombreux spectateurs présents ont eu le droit à de nombreux rebondissements. Se connaissant par cœur, les deux formations ne prennent aucun risque en début de partie. Il faut attendre le quart d’heure de jeu pour voir Marguerittes ouvrir le score et creuser l’écart dans la foulée sur un doublé de Lizzano (2-0). Mais juste avant la pause, Marques trompe la vigilance gardoise et redonne espoir au FOR (2-1).
Alors que les débats continuent d’être très équilibrés, les gardoises vont prendre le large au tableau d’affichage en deux minutes (4-1). Le match semble joué. Mais comme à leur habitude, les iséroises ne lâchent rien. En moins d’une minute, Guetaz, en deux temps, va relancer ses partenaires, toute à la joie des nombreux supporters du FOR (4-3). La physionomie de la rencontre change. Marguerittes tente de calmer l’orage et de faire parler son expérience. En face, Catelan et sa bande poussent. Malgré la fatigue liée à la chaleur et au manque de rotation, Rives va finir par égaliser, logiquement (4-4). Tout reste à faire pour la seconde manche.
Le titre en prolongation
La rencontre de la veille a laissé des traces. Les deux effectifs ont été sollicités. Le suspense est à son comble. Cette fois, c’est Rives qui va prendre un meilleur départ. Nogueira puis Guetaz sur une frappe venue d’ailleurs font le break dans les dix premières minutes de jeu (2-0). Mai sur l’engagement, Marguerittes profite d’un manque de concentration pour de suite réduire l’écart par Roussel, esseulée (2-1). Après ce gros temps fort, le score ne bougera plus jusqu’à la pause.
Après une pause bienvenue, toujours sous la grosse chaleur stéphanoise, la tension monte d’un cran sur le terrain et aux abords. Dès la reprise de jeu, Lizzano en deux temps, égalise et relance la partie (2-2). Les deux équipes se répondent du tac au tac au niveau du tableau d’affichage comme au niveau des duels. Fartassi donne l’avantage aux vice-championnes d’Europe avant que Guetaz remettent le FOR dans le match (3-3). Personne ne veut lâcher, le jeu est âpre, loin du spectacle habituel que peu proposer le futsal féminin. Sur un fait de jeu, choc tête contre tête suite à un corner, Lizzano reste au sol et doit être évacuée sur civière par les pompiers (elle reviendra rejoindre ses coéquipières en fin de journée). Cette longue coupure ne fait pas redescendre la pression, et la partie reprend, toujours aussi disputée. Les deux formations sont au bord du KO. place au prolongations. Alors que chaque camp respectif va s’offrir la possibilité de faire la différence, c’est Roussel qui va trouver la faille dans (3-4) un angle fermé. Il reste moins de deux minutes à jouer et les gardoises campent dans leur camp, repoussant les assauts adverses. Catalan puis Marques butent sur Bisson à quelques secondes d’intervalle, mettant fin aux derniers espoirs isérois. Coup de sifflet final, et victoire finale pour le Futsal Marguerittois, d’un petit but avec 80 minutes d’un duel (trop) acharné. Les deux équipes sont allées au bout d’eux-mêmes, notamment le FOR avec un effectif très limité, mais qui progresse chaque année.