A quelques jours du coup d’envoi des Championnats du Monde de Futsal Féminins 2017, la parole est donnée aux membres du staff. Le duo d’entraineurs Fahkry-Elmajdoub nous livre ses impressions juste avant de s’envoler pour Balaguer.
Youssef FakHri, selectionneur national
Je me sens bien et j’ai hâte d’en découdre avec nos adversaires. Je pense que l’équipe est novice au niveau international mais nous avons quand même de bons éléments et quelques arguments.
Quels sont les objectifs fixés par le staff ?
Notre objectif principal est de passer le 1er tour et de prendre chaque match les uns après les autres. Il faudra bien sûr tout donner, pour vivre cette compétition à 200% et ne pas avoir de regrets.
L’équipe est (très) jeune est-ce un problème pour toi ? Y a -t-il des cadres qui se détachent dans la sélection ?
Il y a tout de même des joueuses plus expérimentées qui ont joué notamment au football en D1, et qui donc, possèdent une certaine maturité. Cela devrait nous permettre de mieux gérer certaines situations. La sélection est très jeune en effet. Ce qui, au haut niveau, peux être une faiblesse. Mais qui pour nous, pourrait amener ce grain de folie pour réaliser un exploit. C’est aussi une bonne base pour construire des fondations solides pour l’avenir.
Un favori pour le titre ?
Je vois bien les catalans chez eux, avec leur public, faire une grosse performance. Mais aussi et toujours les pays d’Amérique latine, habitués du haut niveau et qui ont une réelle maîtrise du futsal.
Un mot sur votre duo ?
C’est pour moi une nouvelle expérience. D’autant plus que l’Association Française de Futsal a mis un dispositif sérieux en place, pour nous permettre d’être dans de bonne conditions (ndlr : intégration d’Alain Dopchie). Le soutient de l’encadrement national et la liberté d’action m’ont permis d’être plus à l’aise pour gérer ce groupe. L’ entente avec Youssef est très positive. Il comprend le futsal et nous nous entendons bien.
Youssef El Majdoub, selectionneur national
A une semaine de la CDM, c’est un sentiment d’excitation qui m’envahit, même si je n’y participe pas en tant que joueur. Je crois que c’est pire encore. J’espère que les joueuses seront prêtes psychologiquement et physiquement pour un tel événement. C’est vraiment le rdv de l’année pour les passionnés du futsal AMF.
Quels sont les objectifs fixés ?
L’objectif, pour une formation comme la nôtre, est de prendre les rencontres les unes derrière les autres, et de jouer les perturbateurs dans le groupe de la mort. Nous sommes outsiders, sans aucun doute. Mais nous avons la possibilité de créer l’exploit. Le groupe y croit, nous avons le devoir de ne rien lâcher.
Un favori pour le titre ?
Les formations favorites pour moi sont forcément les nations sud-américaines et particulièrement la Colombie. L’Australie est également intéressante, ainsi que la Catalogne qui est l’organisatrice de la compétition, avec son public et qui fera en sorte de la transcender.
Le groupe n’est-il pas trop jeune et inexpérimenté pour une telle compétition ?
La question est très réaliste. Nous avons un groupe volontairement jeune (à peine 23 ans de moyenne d’âge) pour la bonne et simple raison que nous souhaitons avoir des résultats à moyen terme avec les joueuses en question. En France, c’est principalement des joueuses provenant du foot à 11. Le futsal est un sport considéré comme une discipline de seconde zone. Avec une compétition comme celle ci, je suis persuadé que le futsal AMF féminin en France va encore grandir. Et pourquoi pas être réévalué à sa juste valeur par les actrices de l’hexagone.
De mon coté je suis également novice en la matière puisque malgré mes expériences internationales comme joueur, c’est ma première expérience en tant que staff dans une sélection, qui plus est en Coupe du Monde. Par conséquent mon objectif est également d’apprendre de cette compétition, mais surtout de transmettre au groupe mes connaissances afin d’aider au mieux l’équipe.
Un mot sur votre duo ?
Il est vrai que c’est particulier d’avoir deux T1. Mais la collaboration reste jouable puisque c’est fait avec respect. Il apporte sa touche avec une approche très académique et moi plutôt avec l’expérience du terrain. Je pense qu’on se complète malgré tout. Abdel Arbouche, troisième membre du staff technique, a une expérience très significative avec la façon de gérer un groupe féminin. Nous nous appuyons également sur lui. De plus, la DTN nous guide énormément depuis la nouvelle structure interne de l’AFF et cela est très positif notamment sur le scouting et surtout dans l’organisation. Nous sommes souvent challenger et au moins on ne s’ennuie pas. Si chacun de nous apporte sa pierre à l’édifice l’AFF, continuera de grandir, et pour moi c’est notre ligne de conduite.