Eurofutsal : la Russie Championne d’Europe !
A l’issue de l’une des plus belles finales de l’histoire, la Russie est devenue Championne d’Europe aux dépends de l’Italie, qui a longtemps cru à l’exploit. Vainqueur 5-4 après prolongations, la sélection hôte retrouve sa place sur le toit de l’Europe.
Russie- Italie : 3-3 (1-1) 5-4 prol.
Russie : Mironov (3), Monakov
Italie : Valenti (2), Costa, Licini
A la vue du palais des sports de Yagoroviesk archi-comble (2000 personnes), peu de personnes souhaitaient manquer la finale des XXIIème Champions d’Europe. L’opposition de style entre russes et italiens laissait espérer du spectacle et une chaude ambiance. C’est la Russie qui va enflammer la salle en ouvrant le score dès la 7ème minute par Mironov, la star du jour devenu tsar d’un jour (1-0). L’Italie a choisi de jouer bas et prendre en défaut son adversaire en contre et dans le jeu long au-dessus de la ligne de défense. Grâce à cette tactique, Costa et les siens égalisent juste avant la pause (1-1). La seconde période va être plus prolifique en buts, et que dire de la prolongation. En deux minutes la rencontre s’intensifie. Une fois encore, la sélection hôte va prendre l’avantage par son inusable capitaine Monakov et ses quatre coupes du monde (2-1).
Cette fois, la squadra azzura répond dans la foulée, Licini logeant le ballon dans le petit filet d’une volée sur corner (2-2). Le suspense est entier. Les effectifs respectifs commencent à montrer quelques signes de fatigues à l’instar de Dias perclus de crampes. Un signal sans doute car sur un coup-franc excentré, la puissante frappe frappe de Mironov est captée par Redivo, mais dernière la ligne selon l’arbitre biélorusse et malgré les protestations du banc transalpin (3-2). Coup dur pour les bleus qui doivent à nouveau fournir de gros efforts pour recoller au score après ce coup du sort. Ce qu’ils vont parvenir à faire, bien aidé par les fautes moscovites. Sanctionnés d’une sixième faute à trois minutes du terme, Valenti transforme l’offrande et égalise (3-3) dans un lourd silence.
Mieux, l’Italie se procure une ultime occasion avec une frappe déviée par le portier local qui termine sa course sur le montant droit. Prolongations.
Un final incroyable
L’air est irrespirable dans la salle où la climatisation ne fonctionne pas. Pas de quoi arranger les affaires des joueurs, très fatigués. En retard sur un duel, un joueur russe commet l’irréparable, une septième faute. Même effets, même sanction avec Valenti qui donne l’avantage aux siens, faisant preuve d’un sang-froid impressionnant dans l’exercice des 9 mètres (4-3). Il reste moins de cinq minutes à jouer.
La Russie est très mal embarquée dans cette finale. Ne pouvant plus commettre de fautes et reléguée à un but au tableau d’affichage, la Russie doit tout de même prendre des risques et presser son adversaire. Réputé pour son expérience et sa technique, le cinq transalpin va se tirer seul une balle dans le pied. Cherchant à jouer pour sortir d’une pressing, le gardien visiteur se fait contrer par Mironov dans sa surface, et le ballon file dans les buts vides (4-4). La salle est en liesse et d’un seul coup la dynamique a changé de camp.
Chaque attaque est décisive maintenant. Les deux formations vont avoir l’opportunité de remporter la rencontre. L’Italie tout d’abord, puis la Russie, qui, sur une attaque adverse, va profiter d’un contre de Mironov, qui part seul sur le flanc, drible son opposant direct et conclu d’une puissance frappe du gauche sous la barre (5-4). C’est le délire dans le palais des sports, l’abattement dans le camp italien. Vingt secondes, voilà ce qu’il a manqué aux transalpins pour aller jusque la séance de penalty et créer l’exploit. Superbe compétition tout de même de l’Italie, qui réalise là sa meilleure performance en Championnat d’Europe. La Russie remporte son cinquième sacre européen, 6 ans après le dernier.